Le car venait de s'arrêter. Une géante porte de fer se dresse devant moi. Elle se dresse plus imposante que la porte des enfers. Sûrement mesure-t-elle plus de quatre mètres de haut. Je regarde la porte et soupire. Comment ai-je fait pour me retrouver là déjà ? M'oui c'est vrai. Tuer. C'était bien drôle ... Mais là la rigolade est terminée. Je crois que j'aurais préféré être un enfant sage, surtout lorsque l'on sait que l'on est destiné à être dans une prison. Encore plus lorsque cette prison c'est Sadismus.
Mon regard froid se porte sur les barreau de la porte. Je crois que je vais rester au trou pour un moment. Autour de moi, il n'y a que le silence. Un silence de mort. Peu rassurant ... De plus ces temps si il est rare que je sois moi plus de dix minutes. Aujourd'hui, il est miraculeux de voir que je suis rester la moi "originale".
Je m'approche de la grille et soudainement, sans préavis, je me mets sourire bêtement. J'ai l'impression que la journée sera rigolote. Mon visage et mon esprit semblent si heureux, pourtant moi je ne saisit pas pourquoi je suis ainsi. C'est rigolo. J'ai envie de rire.
Ne pas rire ... Ne pas ... Trop tard ! J'éclate de rire devant les portes qui me mèneront au pire enfers sur terre ! Je sais, je ne suis pas des plus normale !, mais n'empêche que là c'est trop drôle ! L'espace d'une seconde, je cesse de rire, je n'y vois plus l'intérêt. Je ne l'ai jamais vu non plus ...
Sincèrement, j'aimerais ne pas être moi. Je suis trop étrange. À mes propres yeux, je suis une inconnues, une personne qui aurait tout simplement pu ne pas être là et personne ne s'en aurait soucié.
-Hé ho ! Y'a quelqu'un ? Ch'uis Tanoshi Ketsueki ! Quelqu'un peut me laisser entrer ? Si il n'y a personne je m'en vais !
Non, mais on ne laisse pas moisir une fille devant une porte comme sa ! Que je les revois me faire ça ! Mais je crois que ça puisse être aussi simple.
Soudain, je me sens seule. Je sens que tout le monde m'a abandonné. Une larme me monte à l'oeuil, mais je la réprime, du moins du mieux que je le peux ...
Sujet: Re: Tanoshi Ketsueki, arrive, enfin ... Mer 11 Mai - 5:38
Les gens sont masos... et elle, particulièrement. Ses gardes sont cons, aussi, de la laisser seule devant les portes. Ils sont cons, parce qu'elle peut essayer de s'enfuir, et elle, elle est maso parce qu'elle veut entrer ici. Je suis sur la tour, et je demande au talkie que quelqu'un aille réceptionner le paquet, ce à quoi on me répond que je n'aie cas y aller. L'incompétence guette Sadismus. Je préviens mon coéquipier que je descends, et je vais au bureau. Alors... numéro de dossier, photo, fiche, OK. J'ai la paperasse, aussi chiante qu'inutile. J'arrive devant les portes. De son point de vue, je serais plutôt derrière les portes, en fait. Mike ouvre, moi je sors. J'en profite pour m'en fumer une, et lui en propose une, il n'y a pas de raison. Je ne suis pas pressé, mais pas idiot non plus, aussi je m'adosse au mur de la prison, histoire de ne pas lui offrir mon dos sur un plateau.
C'est la fin de la cigarette, et la fin de sa pseudo-liberté. Je lui fais signe de passer devant, et la guide dans la traditionnelle salle de transition. Toujours aussi lumineuse, avec la douche bien en évidence pour qu'on ne puisse pas gruger le gardien, et que le pervers notoire puisse se rincer les yeux... à ceci près que le mec qui a fait la dernière réception en a débranché la caméra, comme quoi, la douche peut s'avérer traîtresse. Une chaise, un uniforme. On repense à la phrase mythique des Men in Black : - on fait quoi maintenant? - on va le mettre. - mettre quoi? - le dernier uniforme de ta vie. C'est exactement l'idée. Sauf que l'avantage de ce tableau, c'est que je n'ai pas besoin de parler, la pièce est assez explicite en elle même. Le coup de la caméra m'arrange bien, je me rallume une cigarette. Je ne lui en propose pas, par contre, fumer sous la douche, ça ne se fait pas.
Tanoshi Ketsueki, arrive, enfin ...
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