Messages : 203 Date d'inscription : 19/01/2010 Age : 45 Localisation : Toulouse!
Sujet: Une sensation de déjà vu Sam 23 Jan - 8:22
Et voilà, c'est reparti pour un tour. J'ai l'impression de me retrouver trois ans en arrière, lorsque je suis arrivé pour la première fois devant des murs si semblables, sans avoir la moindre idée de ce qui m'attendait derrière. Pourtant, de l'eau a coulé sous les ponts, certaines choses ont changé, d'autres non.
La première fois, je suis arrivé avec la ferme intention de m'évader le plus tôt possible, de ne surtout pas rester dans cette prison plus longtemps que nécessaire. J'ai vite déchanté. Mes projets d'évasion sont restés lettre morte. Et aujourd'hui, alors que j'attends une nouvelle fois que Sadismus Jail m'ouvre ses portes, je sais que toute tentative sera vaine, surtout après ce qu'il s'est passé il y a deux ans. Si décision a été prise de rouvrir cette satanée prison, autant ne pas se faire d'illusions, la sécurité déjà importante a dû être encore renforcée. Et après trois ans de prison, j'ai perdu mes illusions. La liberté, je peux faire une croix dessus. Reste à faire en sorte que mon séjour à durée illimitée ici se passe au mieux.
Par contre, les policiers qui m'accompagnent ont l'air d'avoir aussi peur de cette prison que ceux de la dernière fois. Certaines choses ne changent pas. Sadismus Jail a une sale réputation et tous les incendies du monde n'y changeront rien. Leur regard sur moi n'a pas vraiment évolué non plus. Toujours légèrement dubitatif. ça aurait pu être vexant si je n'en avais pas l'habitude. Je n'ai pas l'air de ce que je suis. Ou plutôt si. J'ai l'air d'un garçon de bonne famille, gentil, aimable et bien élevé. Ce que j'aurais dû être. Ce que je me suis toujours refusé d'être. J'ai fui la prison dorée offerte par mes origines pour au final me retrouver enfermé dans des murs de pierre froide. Et à tout prendre, je préfère la pierre, elle est moins trompeuse.
Bon, Karl, ça suffit! Arrête de déprimer, c'est pas le moment. Bon, il n'y a pas grand chose de réjouissant au sujet de ce retour en Allemagne, à croire que mon pays d'origine ne m'aime pas, mais quand même, essaye de voir le bon côté des choses! Comment ça y en a pas?
ça non plus ça n'a pas changé, toujours cette maudite manie de me parler tout seul pour me secouer quand mes pensées dévient... On pourrait croire que je suis dérangé, mais même pas. C'est juste un moyen de garder le fil de mes pensées.
Bon, ils viennent les ouvrir, ces fichues portes. Pas que je m'ennuie, mais en fait si, je m'ennuie. Mon escorte n'est pas bavarde, plutôt morte de trouille. Il me semble pourtant que Sadismus n'a pas rouvert ses portes il y a très longtemps?
Je hausse les épaules. De toute manière, ça ne change rien pour moi. Je vais être enfermé ici pour le reste de mes jours. Pas de quoi se réjouir donc.
J'en ai marre d'attendre! J'ai pas envie de passer toute ma vie derrière ces foutus murs de pierre, et en plus je suis obligé d'attendre qu'on vienne ouvrir!
Karl, arrête, profite de tes derniers instants à l'air libre! Mouais... De toute manière, il n'y a qu'un couteau à la main que je me sens vraiment vivant, alors l'air libre...
Bonne résolution numéro... ah ben je sais plus à a combien-tième j'en suis... Donc xième bonne résolution, arrêter de penser au combat. Bon, c'était déjà ma première bonne résolution et pas mal de suivantes aussi, mais apparemment j'ai du mal à m'y tenir, alors petite piqure de rappel!
Alors, ça vient cette ouverture! Que je puisse penser à autre chose?
Sujet: Re: Une sensation de déjà vu Sam 23 Jan - 10:33
Tout en tirant sur la dernière cigarette de mon précédent paquet, je regarde le dossier, sans pour autant négliger la direction dans laquelle je vais. Mouais, aujourd'hui le colis provient de mon pays. New York, métropole de la côte Est des États-Unis. Un pôle d'échange, une bourse, un endroit qui doit plaire à pas mal d'agents de changes, ou autres businessman, qui croient qu'avoir une vie à 100 km/h 24h/24 est un moyen d'en profiter le plus. Je ne dis pas non. Pour une telle vie, on a pas le temps de s'ennuyer, mais pas vraiment le temps de devenir intelligent non plus. Pôle de commerce. Et ça, il n'y a pas que les gentils petits homme d'affaires respectables qui l'ont compris. L'illégalité et tous les bénéfices qu'elle offre. Héhé. Le colis a su tirer profit du système, sauf que lui à choisi le risque. Facilité? je ne crois pas, plus un choix orienté par l'éducation.
Pas mal de victimes lui sont attribuées. Je pensais qu'un mec de son envergure saurait se couvrir, mais bon, personne n'est parfait. Et puis il a pu se faire coincer pour toutes les broutilles qu'il a du faire pour arriver jusqu'à son poste. Mouais. J'arrive aux portes. Ce serait bien qu'ils ouvrent les portes, des fois qu'on puisse prendre réception du colis, et puis je vais pas y passer ma journée. Bon, faut que je le demande poliment, que je gueule sur le gardien. Non, ça s'ouvre. Super, je vais pouvoir m'en griller une autre. Je dépose le dossier devant la saisie, le gardien doit prendre connaissance de ce qu'il va lui aussi, réceptionner.
Le mec est un dandi. C'est ce dont j'ai l'impression. Cependant, la cicatrice marquée dans son dossier, dont j'en entraperçois un bout par l'angle, de côté, dément le premier abord. Je sors un nouveau paquet de Lucky. Je défaits le filme plastique, direction ma poche. Fumeur oui, mais fumeur écolo. J'ouvre le paquet, une tape en dessous, un clope qui se démarque pour que mes lèvres viennent la prendre. Mon zipo, mais mains en coupe vent. Tout est prévu pour que je puisse la savourer pleinement. Les deux clowns qui accompagnent le prisonnier ont l'impression de se trouver devant un château hanté. Où c'est l'impression qu'ils en donnent. Bon. Boulot.
Arther - Je prends le relais messieurs.
Bon, direction la salle de dénuement, après la fouille en règle: minutieuse, toute fois, comme à mon habitude. Il a l'air offusqué que je lui explorer ses partie génitales. Tant pis. Le gros porc qui sert de gardien devant la salle est toujours là. Je file à n° 701820 son costume. on n'est deux dans la salle, lui n'est pas menotté. Moi, je fume, mais sur mes gardes, sait-on jamais. Surtout avec un mafieux. Je pense que j'ai pas besoin de lui expliquer qu'il doit se fringuer devant moi. Apparemment pas.
Aucun signe de maltraitance, quelques cicatrices, tout au plus. Je le menotte, las mains derrière la tête. C'est un colis un peu plus dangereux que le dernier, pas d'erreur envisageable. On repasse par la saisie, j'ai un formulaire à remplir. Bon, pas de signes particuliers, le colis est bien arrivé, pas trop de maltraitances, etc... Allez, je lui fais signe de me suivre, je dois l'amener dans sa cellule. Ce n'est pas l'heure de sortie. Quand j'arrive devant la cellule 2, le mec à la vigie ouvre la cellule, et celui qui surveille la porte se tend un peu. Ce doit être sa façon à lui de se mettre sur ses gardes. Il n'y a qu'un seul de ses colocataires, l'autre doit probablement en train de bosser, à l'infirmerie, où chez la psy. Voilà, arrivés. Dans la cellule, je lui enlève ses menottes, et je sors. Fermeture de la cellule. La réception du colis c'est bien passé. Faut que j'aille faire mon rapport au QG.
Karl Riwerok 701820 Sterben
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Sujet: Re: Une sensation de déjà vu Sam 23 Jan - 11:06
Enfin ça s'ouvre! Mon escorte semble aussi soulagée que moi par la fin de l'attente. Un gardien s'approche, je le détaille. Est-il aussi spécial que la pirate qui m'avait "accueilli" la première fois? Au premier regard, je dirais que non, celui-là a l'air à peu près normal. Typé asiatique, peut-être, les yeux planqués derrière des lunettes noires et l'air de se faire profondément chier.Il s'allume une clope en s'approchant, mes gardiens ont l'air prêts à se pisser dessus, à croire que c'est eux qui vont être enfermés!
Arther - Je prends le relais messieurs.
La voix est parfaitement inexpressive. Ce gars me donne l'impression d'avoir autant d'énergie qu'une moule au galop... Impression sûrement trompeuse que je ne me risquerai pas à vouloir confirmer ou infirmer. Allez, passage en règle par la salle de fouille... Ce couillon était vraiement obligé de me palper les bijoux de famille comme si c'était des mandarines sur un étalage de marché????? Je suis pas un canasson à qui on vérifie qu'il a bien tout ce qu'il faut où il faut avant de l'acheter, merde! Karl tu deviens vulgaire, va falloir te calmer! Cet abruti est toujours en train de fumer, et moi je suis à poil devant lui en train de me demander si ça vaut la peine de lui faire du charme pour qu'il me file mon uniforme plus vite... Bon finalement pas la peine, il me le tend. en plus, vu la manière impersonnelle dont il me regarde et dont il m'a "fouillé", ce gars-là est soit asexué, soit 100% hétéro. Personnellement, je pencherai plutôt pour la première solution.
Enfin bon, je m'habille, pour une fois, l'uniforme est à ma taille. Dès que je suis habillé, c'est le retour des menottes. C'est ça, deux précautions valent mieux qu'une, comme si j'étais assez stupide pour tenter quelque chose! Je secoue la tête, mes cheveux me revenant dans la figure. Pas pratique, va falloir que j'attache tout ça. Et avec quoi, Karl? T'as rien sous la main qui puisse te servir de lien! Déjà que tu vas devoir batailler pour trouver une brosse! On repasse par la cahute du gardien des portes, le mien remplit un papier, sûrement pour dire que j'avais rien planqué sur moi... Puis direction mon futur chez moi. Je sais même pas dans quelle cellule je suis. Enfin on arrive, je regarde vite fait sur la porte, cellule 2, toujours bon à savoir. Le gardien m'enlève mes menottes et referme la porte derrière moi. Bienvenue chez toi, mon vieux Karl!
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Une sensation de déjà vu
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