Sadismus Jail
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Excusez-moi, Philippe, j'aurais un service à vous demander [pv Arther]

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Maybeth Greene
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Maybeth Greene

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MessageSujet: Excusez-moi, Philippe, j'aurais un service à vous demander [pv Arther] Excusez-moi, Philippe, j'aurais un service à vous demander [pv Arther] EmptyLun 18 Jan - 18:35

    Ça fait une semaine que j’ai emménagé dans la prison. Ma chambre est en tout point semblable à celle que j’avais dans l’ancien Sadismus. Si elle est plus grande ou plus petite, je ne saurais pas le dire. Peu importe. Tout ce que j’y fais, quand j’y viens, c’est réviser mes dossiers, étudier les cas que l’on me confie. Et qu’on me traite de folle si on veut : j’y prends plaisir. J’aime mon travail à m’en rendre folle. En tout cas, depuis mon arrivée, je fais subir à mon colocataire un désordre infernal. Une valise dévoile ses entrailles au pied de mon lit, une autre, vide, baille devant le mur du fond. Mais le pire, sinon les vêtements qui traînent et les tiroirs de ma commode ouverts, ce sont les trois énormes classeurs fermés à clé qui contiennent tous les dossiers des prisonniers et des employés. Il faudrait que je les transfère dans mon bureau. Pour l’instant, hormis mon plan de travail, deux chaises, des rideaux et une plante verte bien fournie, c’est plutôt vide et je trouve ça terriblement déprimant. Enfin bon … Mais ces classeurs sont terriblement lourds et l’occasion ne s’est tout simplement pas présentée.

    J’entends la porte qui s’ouvre derrière mon dos alors que je farfouille dans ma valise à la recherche d’un pull à enfiler par-dessus mon débardeur. C’est qu’il fait plutôt frisquet à la prison, quand le soir décide de pointer le bout de son nez par les fenêtres. Je lève le nez vers celle-ci : non, je n’ai pas omis de la refermer.

    -Bonsoir Philippe, je dis sans me retourner.

    Ce sont à peu près les seuls mots que nous avons échangés depuis mon arrivée, la semaine dernière. Je sais qu’il était là, avec l’ancienne administration. Je l’ai déjà vu, mais je ne lui avais jamais adressé la parole. Je n’ai même jamais lu son dossier. Jamais eu à le faire. Et je n’ai pas envie de le faire. J’aurais l’impression de fouiner dans l’intimité de mon colocataire et ce serait incorrect. Je l’ai aussi très peu observé. Je sais qu’il fume, car ses vêtements sentent la fumée. Et je sais aussi que ce n’est pas par politesse qu’il ne m’a pas encore dit de ranger mon bordel mais bien parce qu’il s’en fiche. Ça se dégage de lui comme une odeur : il s’en fiche pas mal de cette chambre. Mais je ne porte pas de jugement. J’observe c’est tout. Déformation professionnelle je suppose.

    Je trouve enfin le pull que je cherchais, gris, moelleux à souhait, un peu trop long aux manches, mais tellement confortable pour finir la journée. Et chaud. Je l’enfile, me retourne vers Philippe, qui s’est assis sur son lit. Tout d’un coup, il me vient une idée.

    -Philippe, je peux vous demander quelque chose ?

    Oh, je n’ai pas l’intention de forcer la conversation. Je ne veux pas non plus glaner des informations sur lui. Tout ce que je veux, c’est profiter du fait que je suis là, que je n’ai rien à faire et qu’il est peut-être dans le même cas.
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Philippe Arther
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MessageSujet: Re: Excusez-moi, Philippe, j'aurais un service à vous demander [pv Arther] Excusez-moi, Philippe, j'aurais un service à vous demander [pv Arther] EmptyMar 19 Jan - 13:02

J'ai arrêté le boulot il y a une heure. J'ai pointé au QG, comme d'hab'. Je suis passé dans ma chambre, pris de quoi me laver, direction la douche. J'aime ça. Sentir l'eau salvatrice, qui par l'extérieur arrive à nettoyer l'intérieur du corps. Je n'aime pas me sentir crasseux. Une fine pellicule de résidus de transpiration recouvrant le corps, à d'autre, j'ai du mal à dormir avec ça. C'est ce que je projette de faire. Dormir. C'est la journée, mais je reprends les service à 2h du matin, donc il va bien falloir que je dorme à un moment ou à un autre.

Je tourne le robinet, l'eau s'arrête. Le silence, la vapeur, un peu comme dans un rêve éveillé. Ici je ne risque rien, don pas la peine que je me rhabille avec tout le matos réglementaire. Le pantalon de la prison, j'en ai pas d'autres. Si, dans ma chambre, un jeans. Mais bon, pour faire 10m, ça devrait allait. Une chemise blanche, et c'est bon, je supporterai la fraicheur de la prison. Les cheveux encore mouillés (plus c'est long, plus ça met de temps sécher), la ceinture de service avec l'attirail, la veste et la chemise du pénitencier portées sur l'épaule, retour à la chambre. Ma colocataire est là. Elle cherche quelque chose dans une valise. Moi, je range tout mon bordel dans l'armoire. Chemise pliée, veste sur centre, ceinture prête à l'emploi. Des habitudes que j'ai pris à l'armée, que dont je ne me suis toujours pas débarrassées.

Ha oui, j'oubliais. Direction le i-phone. Je le prend, il est sur ma table de chevet. C'est pratique, je capte internet, et je veux savoir où se trouve le tabac le plus proche. Quatre nouveaux messages.

Citation :
mardi 19.01.10 14h09
888. Julie. Ce correspondant vous a appelé 18 fois sans laisser de message.

Citation :
mardi 19.0110 08h12
888. Privé. Ce correspondant vous a appelé deux fois sans laisser de message

Citation :
mardi 19.01.10 15h05
De: Julie

Connard

Citation :
mardi 19.01.10 15h09
De: Julie

T'es vraiment un sale con


-Philippe, je peux vous demander quelque chose ?

Une excitée la Julie, pour ça que je me suis barré. Mais je pensais qu'elle comprendrai plus vite que ça. Supprimer. La tabac sera pour plus tard. Je regarde Maybeth, en haussant les épaules. C'est ma colocataire, on ne peut passer notre temps à s'ignorer, ce ne serait pas poli. Je hoche la tête pour le dire qu'elle peut y aller.
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Maybeth Greene
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MessageSujet: Re: Excusez-moi, Philippe, j'aurais un service à vous demander [pv Arther] Excusez-moi, Philippe, j'aurais un service à vous demander [pv Arther] EmptyMer 20 Jan - 0:27

    Son regard se pose sur moi. Normalement, ça me gênerait. Mais pas avec mon colocataire. Il me regarde sans insistance, ne me donne pas l’impression d’être malsain de quelque façon que ce soit. Je suis entouré de gens tellement instables dans cet endroit que d’avoir dans ma chambre un élément totalement neutre me permet de conserver un certain équilibre, ce qui est une très bonne chose si l’on considère que ma vie n’a jamais vraiment été très équilibrée. Je penchais toujours du même côté de la balance, le côté désastreux et angoissant, si on veut être plus précis sur le sujet. Philippe hoche la tête.

    -Voilà j’étais en train de me décider à ranger enfin mon bordel et je voudrais transporter ces trois classeurs dans mon bureau, dans l’aile psychiatrique.

    Je croise mes deux mains devant ma jupe et lui adresse un sourire aimable. Je n’ai jamais aimé demander des services aux gens. J’ai toujours aimé croire que je pouvais tout faire moi-même. Mais bien entendu c’était faux. Je ne demandais jamais rien mais on finissait bien par voir que je n’y arriverais jamais. Maintenant je préfère prendre les devants. C’est ce que fait la nouvelle Maybeth. C’est ce que j’ai décidé quand j’ai accepté de reprendre ici mon ancien poste. C’est une résolution que je compte bien tenir.

    -Si vous n’avez rien de mieux à faire – sentez-vous tout à fait libre de refuser – j’aimerais profiter de vos bras.

    Mon sourire s’efface quand je réalise ce que je viens de dire et mes mains s’agitent nerveusement alors que je secoue la tête de droite à gauche.

    -Enfin je veux dire … Pour transporter les classeurs. Vos bras pour transporter les … classeurs, bien entendu.

    Et voilà… À trop vouloir avancer on finit immanquablement par se prendre les pieds dans les fleurs du tapis. C’est malin, ça, Maybeth. Profiter de vos bras … Je lisse ma jupe en regardant un point sur le mur juste au-dessus de la tête de Philippe. J’émets un petit rire nerveux, incontrôlé. C’est encore mieux, ça. Maintenant qu’est-ce qu’il va aller s’imaginer ? Probablement rien, Maybeth. Tu l’as observé, cet homme. Rien ne semble l’affecter. Et si ça se trouve, il se fiche éperdument de tout ce que tu pourras dire, mais si tu lui parlais soudainement de fin du monde et de raz-de-marée. Non. Ça c’est encore une déformation professionnelle. Tu n’as pas à diagnostiquer l’homme qui partage ta chambre. Ça ne se fait tout simplement pas. Je me ressaisis.

    -Oui bon … voilà. Vous avez un moment, là maintenant ?
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Philippe Arther
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MessageSujet: A Excusez-moi, Philippe, j'aurais un service à vous demander [pv Arther] EmptyDim 24 Jan - 16:45

- Voilà j’étais en train de me décider à ranger enfin mon bordel et je voudrais transporter ces trois classeurs dans mon bureau, dans l’aile psychiatrique.

Bon, ben la sieste sera pour plus tard. De toute façon, la fatigue n'étais pas spécialement présente. La plupart des gens hésitent avant de demander quelque chose. C'est étrange, puisque soit ils le demandent, en hésitant. Ils ont peur de gêner. Sauf qu'à partir du moment où ils prennent le parti de poser la question, autant la poser posément et résolument. Hésiter ne sert plus à rien, ce n'est pas parce quelqu'un hésite que je dirais un peu plus oui, que non. Car en général, ils attendent une réponse positif. Comme Maybeth. Sauf qu'elle pousse son gêne au delà des limites habituelles. Elle n'est pas sure d'elle, et ceci surement car elle ne me connait pas. autant en profiter pour donner une bonne impression, et tisser les bases d'une bonne relation.

- Si vous n’avez rien de mieux à faire – sentez-vous tout à fait libre de refuser – j’aimerais profiter de vos bras.

Là, elle prend le parti de la question, résolue, etc... mais elle va bientôt d'apercevoir que sa phrase prêterai à confusion dans les oreilles d'un homme, pervers, et tutti quanti. He elle va se rétracter. Elle s'est lancée, mais va essayer de se rattraper. Du coup, se lancer n'a plus aucun sens si on essaie de se rattraper en cours de route.


-Enfin je veux dire … Pour transporter les classeurs. Vos bras pour transporter les … classeurs, bien entendu.

Pas mal... le rattrapage, mais bof. En vain. Je souris. La situation burlesque est là, et je ne suis pas insensible à certaine forme d'humour. Il n'y a aucun problème, je vais t'aider Maybeth. mais il faudrait que tu n'hésites plus à demander. Et ça, je me demande comment je peux réussir à lui faire comprendre, sans m'étaler sur le sujet, pour éviter de la draguer. Oui, j'ai noté que je rentre assez souvent dans des situations et des dialogues dignes des parades nuptiales habituelles, malgré moi. C'est pour ça que la plupart du temps, je me retrouve avec une fille inintéressante, avant d'avoir pu anticiper ce qui allait se passer. C'est pour ça que j'essaie d'éviter ce genre de cas. Et une parade de ce type s'accompagne souvent de paroles, donc j'essaie de parler le moins possible. Maybeth vient me sortir de ma rêverie.

- Oui bon … voilà. Vous avez un moment, là maintenant ?

Assez pensé, agissons. Je pose le i-phone sur mon lit. Je prends les classeurs. Ils pèsent pas mal lourd. Si ce sont tous ces dossiers et tous ses patients qui sont répertoriés la dedans, elle ferait mieux d'informatiser tout ça. Qu'elle demande une secrétaire qui ferait ce boulot, un ordi pèse moins lourd que ces classeurs. Il y en a trois, des classeurs, et j'arrive à les porter à peu près convenablement. Par contre, je ne sais pas où se situe son bureau.

Arther - Je vous suis.
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MessageSujet: Re: Excusez-moi, Philippe, j'aurais un service à vous demander [pv Arther] Excusez-moi, Philippe, j'aurais un service à vous demander [pv Arther] EmptyMer 3 Fév - 10:28

    Philippe s’active, se débarrasse de son téléphone en le posant sur sa table de chevet. Il se lève, se penche sur les classeurs et les soulève tous les trois en même temps. Eh bien ... Avoir su, je lui aurais demandé ce service bien avant. Il me dit qu’il me suis. En effet, je ne l’ai jamais vu dans le couloir de psychiatrie : il ne doit pas savoir où se trouve mon bureau. Je hoche la tête et ouvre le petit tiroir de ma table de chevet pour attraper mon trousseau de clé. Sitôt que je l’ai trouvé, je le glisse dans la poche arrière de mon jean et je me dirige vers la porte de notre chambre pour la lui ouvrir. Une fois qu’il est passé, je referme tout derrière lui. La porte des chambres de personnel se verrouillent automatiquement. Question de sécurité. Les prisonniers ne sont pas admis dans cette aile mais le passé m’a montré qu’on ne peut pas toujours se fier aux règlements. Rares sont les prisonniers qui les suivent à la lettre. Je n’ai qu’à repenser à cette soirée où j’avais trouvé Jefferson dans ma chambre. En sortant la clé de la serrure, je laisse échapper ces mots.

    -Que diriez-vous d’installer un loquet à cette porte ?

    Cette question ne cherche pas vraiment de réponse, en fait. C’est un peu comme si je me la posais à moi-même. Dans un monde idéal, si j’étais seule dans cette chambre, j’installerais des verrous supplémentaires sur toute la hauteur de cette porte. Mais ça, ce sont les restes de ma personnalité paranoïaque. Aujourd’hui je suis plus raisonnable. Un verrou devrait amplement suffire à la tâche. Un tout petit loquet, ça me semble une proposition fort raisonnable.

    -C’est par là, dis-je en pointant vers sa droite.

    Nous marchons un petit moment en silence puis je nous fais arrêter devant l’énorme porte qui marque l’accès à l’aile des prisonniers. À cette heure, ils devraient tous être au réfectoire. Je pourrais ouvrir cette porte, traverser le couloir et parvenir directement à mon bureau, à l’autre bout. Mais si jamais Jefferson avait mal quelque part ? Avait décidé de ne pas aller manger avec les autres détenus ? Reste une chance, une infime chance qu’il se trouve là. Je réalise soudainement que je fais poireauter mon collègue avec mes classeurs dans les bras et que ce doit être lourd.

    -Pardon, Philippe. Venez.

    Et je prends mon trousseau de clé et j’actionne l’ouverture de cette immense porte blindée. Je retiens mon souffle en voyant le couloir des prisonniers. C’est la première fois que j’y mets les pieds depuis l’incendie. Mon regard se tourne aussitôt vers la gauche. La première cellule, celle où Jefferson devrait se trouver. Il ne s’y trouve pas. Évidemment. Il est allé manger avec les autres. Je pousse un soupire de soulagement et fais signe à Philippe de me suivre. La porte se referme derrière nous dans un grand bruit.

    -Cet endroit n’est pas plus gai qu’autrefois, je songe à voix basse.

    Les cellules s’alignant les unes sur les autres m’ont toujours fait le même effet. Vides ? C’est encore pire. On dirait que ça sent la mort.
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Philippe Arther
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MessageSujet: Re: Excusez-moi, Philippe, j'aurais un service à vous demander [pv Arther] Excusez-moi, Philippe, j'aurais un service à vous demander [pv Arther] EmptySam 20 Fév - 16:11

J'aurais pensé qu'elle serait un peu plus sous le choc de mon subit enclin à l'aider, mais elle a vite compris que si elle voulait que je transporte tout ça dans son bureau, il fallait indiquer à mon cerveau où se trouve ledit bureau. Elle m'y conduit. Si je me souviens bien, en fait, j'aurais pu y aller tout seul, mais la flemme. Et puis ça aurait été impolie de sa part. Mais maintenant que j'y pense... Le département de psychiatrie, aussi étrange qu'on en trouve un dans un tel endroit, se trouve à côté de l'aile des prisonniers, ce qui qui l'expose à eux, par la même occasion, et moi avec ça dans les bras, c'est une situation qui pourrait s'avérer gênante. D'autant qu'il y a secret médical. Elle prend des clés, en les glissant dans les poches de son Jean. Je ne le vois, j'entends le bruit métallique, et quand elle passe devant moi, les clés qui se dessinent. Je regarde ma ceinture de service, avec tout le matos. Bon, ça ira pour cette fois.

- Que diriez-vous d’installer un loquet à cette porte ?

Je ne sais pas comment je dois prendre ça. Le fait que je ne la connaisse pas franchement en rajoute pas mal. En tout cas, si elle a besoin de ça pour se sentir en sécurité, c'est qu'il a du y avoir des antécédents, que ce soit au niveau personnel, ou au niveau du pénitencier. Je préférerai, pour elle, que ce soit le deuxième choix. De toute manière, ce ne sont pas mes affaires, et elle a repris son épopée dans attendre la réponse. OK. J'installerai un verrous, j'en achèterai un en même temps que mes clopes, et ce ne doit pas trop être dur à monter. Je me demande juste la réelle utilité d'un verrou. Une porte avec un verrou, ça se défonce assez facilement. Ce qu'il faudrait s'est fixer ledit verrou à toute une charnière métallique, elle même vissée à la porte. Là, c'est efficace, au risque de me faire prendre pour un paranoïaque. Maintenant, en plus de devoir trouver des clopes et un verrou, e vais devoir me renseigner auprès d'un serrurier, qui lui, sera plus dur à trouver. Ça m'occupera.

Elle s'arrête devant le domaine des pensionnaires, ce qui me tire de mes pensées. Il y a un petit blanc. D'habitude, les moments comme ça, c'est moi qui le cause, les provoque. Pas là. Je hausse les épaules, en attendant. Je ne sais pas si elle a capté mon geste, mais elle s'excuse, donc elle a du au moins s'apercevoir qu'elle me faisait poireauté avec trois classeurs dans les bras. D'ailleurs, le fait de pénétrer dans l'aile des prisonnier sans arme ne m'enchantent pas, mais on fait avec. Elle s'empresse de regarder dans la première cellule, ce qui me fait me demander si c'est par peur d'un prisonnier (au sens général du terme), ou d'un prisonnier en particulier. C'est la cellule n°1, en bon gardien, je sais que n°645 987 , n°128 699 et n°792 812 pour ses pensionnaires du sexe fort, le dernier ayant fait un séjour en salle d'isolement, et 841 004 pour cette seule colocataire du sexe faible. Un sacré coktail.

Maybeth souligne la gaité de l'endroit. Il n'est pas fait pour être gai, mais ce doit être histoire de détendre l'atmosphère. La plupart des gens qui cherchent à détendre l'atmosphère, cherchent à se détendre eux-même en premier. Elle stresse, ce qui est compréhensible, on est dans une prison, pas armés, non prisonnier, à la merci du premier taulard venu. Bah, je regarde les caméras, il y en a partout, et je connais les types qui les surveillent pour avoir déjà assister, une fois, à une surveillance. Dès que ça bouge, genre ce Maybeth et moi sommens en train de faire, l'équipe de garde est prévenue, prête à intervenir, et eux guettent chacun de nos mouvements et des prisonnier potentiels pouvant croiser notre route. Bref, ils pallient et anticipent les problèmes, mais on n'est jamais trop prudent.

Arther - Ce n'est pas conçu pour être gai. Votre bureau est accessible aux prisonniers?
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Maybeth Greene
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MessageSujet: Re: Excusez-moi, Philippe, j'aurais un service à vous demander [pv Arther] Excusez-moi, Philippe, j'aurais un service à vous demander [pv Arther] EmptyDim 7 Mar - 10:18

    Nous avançons dans l’aile. J’avais raison de croire qu’il n’y aurait personne à cette heure. Quand les prisonniers ont l’occasion de sortir de leur « cage », il est bien rare qu’ils y restent sagement. L’heure du repas est l’une de ces heures bénies où cet endroit se repose et évacue un peu l’atmosphère malsaine et folle de cet endroit. J’admire les détenus de Sadismus. Ils sont capables de s’adapter à un endroit comme celui-ci, peu sont profondément affectés psychologiquement. C’est une communauté nouvelle qui s’est formée entre ces murs, une communauté dure, avec ses tyrans, ses souffre-douleurs, ses autonomes et ses éléments neutres. Je sais parfaitement que moi, si on m’enfermait dans ce couloir, je ne mettrais pas plus de quelques heures à atteindre un état de folie lamentable. Je me laisserais écraser par ce carcan. J’admire la force de ces hommes et de ces femmes. Leur courage, leur esprit. Ce sont des choses que je ne possèderai jamais. C’est paradoxal. Je n’ai pas mon pareil pour rafistoler l’esprit de quelqu’un, mais dès qu’il est question du mien, je fléchis les genoux, courbe l’échine. Il faudrait que j’aie ma Maybeth personnelle. Je souris doucement à cette pensée. Mais ce serait un cercle vicieux, car elle aussi aurait besoin de sa propre Maybeth, et ainsi de suite.

    -Ce n'est pas conçu pour être gai. Votre bureau est accessible aux prisonniers?

    Je hoche la tête.

    -Enfin … Façon de parler. Ils n’y entrent pas comme ça, avec la pensée magique. Il faut qu’ils demandent à un gardien de leur ouvrir la porte, ou alors que je demande à les voir. Alors un garde leur ouvre cette porte. Dans le couloir juste derrière, il y a mon bureau. J’ai tenu à ce que ce soit tout près.

    Le directeur n’a pas été d’accord du premier coup, il m’a fallu quelques temps pour le convaincre de me donner ce local. Pour lui, l’état psychologique des prisonniers ne semble avoir aucune importance. Absolument aucune. C’est le cas de plusieurs gens, en fait. Je dois me battre pour mon travail, pour le faire valoir, pour que l’on comprenne que je ne fais pas n’importe quoi. Weiss croyait en fait m’engager principalement pour le personnel de la prison, parce que de travailler dans cet environnement est dur. Mais je lui ai dit que mon domaine et ma priorité c’étaient les prisonniers. Il n’était pas sûr de bien comprendre. Mais j’ai tenu mon bout, et j’ai fini par avoir ce que je voulais : mon bureau le plus à la portée possible de ceux qui, selon moi, en ont le plus besoin.

    -Et je n’ai rien à craindre d’eux. Mes patients sont parfois récalcitrants mais j’essaie le moins possible d’avoir recours aux gardiens. Eux ils aimeraient bien pouvoir enfoncer ma porte à tout moment pour en sortir mes patients mais … je n’aime pas qu’ils gâchent mon travail.

    Je regarde Philippe alors que nous arrivons à la seconde porte blindée, à l’autre bout du couloir. De l’intérieur, je ne peux pas l’ouvrir avec une clé. Je fais signe aux surveillants, qui sont derrière leurs écrans, à travers la caméra qui nous surveille. Un voyant vert apparait sur le côté de la porte et nous pouvons l’ouvrir. Je m’écarte pour laisser passer mon collègue et je le laisse me devancer avant de fermer la porte et de veiller à ce qu’elle soit bien verrouillée. Je lui indique une autre porte. Alors que je farfouille dans mon trousseau de clé pour trouver la bonne, je lui dis :

    -J’espère que vous ne serez jamais affecté à la surveillance de mon bureau. Je risquerais tout de suite d’être moins aimable.

    Je lui adresse un sourire et enfonce la clé dans la serrure.
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MessageSujet: Re: Excusez-moi, Philippe, j'aurais un service à vous demander [pv Arther] Excusez-moi, Philippe, j'aurais un service à vous demander [pv Arther] EmptyDim 25 Avr - 7:38

Moi non plus j'espère que je n'y serais jamais affecté. Trop de responsabilité. Il y a beaucoup de manières de tuer quelqu'un silencieusement, et à mains nues. Aussi si le gardien n'est pas présent, il peut vite y avoir un processus de responsabilité qui retomberait que le mec en bas de l'échelle: moi. Rester ici, et voir les prisonniers défilés, c'est un peu une intrusion personnelle dans leur vie privée, la seule qu'il leur ait peut-être donnée d'avoir ici. C'pas parce qu'ils sont ici qu'ils n'ont plus le droit à ça. Mais bon, il y a quand même d'après des dangereux. C'est un poste à risque.

Le bureau est vide, et j'y pose les classeurs. Une pièce carré, avec tout ce qu'il faut, les objets contondants et pouvant potentiellement servir d'arme, ce qui réduit quand même assez la déco. Assez pour ça reste pro. Rien à dire. Pas de caméra dans la salle. Peut-être qu'elle utilise un dictaphone. Mais vu la tonne de paperasse que j'ai transporté, je ne pense pas. ENcore un bon point pour l'intimité des prisonniers, ou pour le "comment-supprimer-Maybeth-Greene-en-toute-tranquillité". En plus, à tous les coups, elle ne doit même pas posséder d'arme.

Bon, maintenant que j'ai posé mon fardeau, je dois plus servir à grand chose. Toute façon, c'plus maintenant que je m'endormirai, alors autant que je reste pour essayer de me rendre utile et fonctionnel. Les gens aiment bien qu'on leur fasse de la conversation. Ou plutôt parler =à une personne qui ne répond pas: pas de jugement, pas de regard, pas de réponse. Tous les secrets de la confession clérical.

Arther - Vous voulez un coup de main pour ranger?

Quoique c'était p'tet pas la bonne question. En bonne psy, elle doit pouvoir garantir la sécurité de son travail, et l'intimité de ses patients. La déontologie du métier. Donc si quelqu'un peut prendre le risque de jeter un coup d'œil là dedans, c'est pas une bonne chose. Je me vois bien me faire remballer sur ce coup là. Tant pis, j'aurais tenter ma BA.
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MessageSujet: Re: Excusez-moi, Philippe, j'aurais un service à vous demander [pv Arther] Excusez-moi, Philippe, j'aurais un service à vous demander [pv Arther] EmptyVen 28 Mai - 11:19

Marilyn Manson - My Monkey

    - Vous voulez un coup de main pour ranger?

    Je jette un regard dans la pièce. Il faudrait juste pousser les classeurs derrière mon bureau et on pourrait affirmer que le rangement est fait. Ensuite il faudrait que je fasse les poussières, et que j’ouvre la fenêtre pour aérer, parce que ça sent légèrement le renfermé. Ce n’est pas vraiment la bonne ambiance chaleureuse que je voudrais pour accueillir mes patients et les pousser à se confier à moi. À remarquer qu’en fait, dans l’ancienne prison, le plus gros de mon travail avec les prisonniers se faisait en dehors du bureau, quand je les croisais dans un couloir. C’est rarement dans un rendez-vous forcé qu’on résout les problèmes. Oh, j’y arrive. J’ai la formation nécessaire pour tirer ce que je veux d’une personne, et j’ai surtout l’empathie. Et ça je crois que les gens le sentent dès qu’ils me rencontrent.

    Je me déplace, tire le bureau plus au centre de la pièce pour permettre le passage des classeurs. Il n’est pas lourd ; je n’ai encore pratiquement rien mis dedans, ni dessus. Quelques crayons dans un tiroir et des feuilles de papier dans un autre, pour assurer les quelques rendez-vous épars que j’ai eu jusqu’à maintenant.

    -Je voudrais mettre les classeurs juste là, derrière. Histoire qu’ils soient faciles d’accès pour moi mais pas pour les autres.

    Je pose mon sac sur ma table de travail. Dedans, il y a mes essentiels. Encore des crayons, encore du papier, un téléphone – qui ne capte rien en dehors du réseau de la prison - , quelques accessoires féminins et un petit revolver dont j’ai fait l’acquisition à la minute où j’ai su que Jefferson avait été rappelé à Sadismus. Les autres prisonniers ne m’effraient pas. Enfin, plus autant qu’avant. Mais lui, je ne crois pas pouvoir me tenir devant lui sans trembler. J’en ai peur.

    -Sinon je ne crois pas qu’il y ait beaucoup à ranger; je n’ai pas eu vraiment l’occasion de me laisser traîner, jusqu’à présent.
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Excusez-moi, Philippe, j'aurais un service à vous demander [pv Arther]

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