Sadismus Jail
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Hell en Enfer. (pv Sean)

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Gabrielle Coleman
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Gabrielle Coleman

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MessageSujet: Hell en Enfer. (pv Sean) Hell en Enfer. (pv Sean) EmptyDim 18 Avr - 14:21

Je me réveille. Doucement. Je laisse mon esprit s’éclaircir, mes idées revenir. Je garde les yeux fermé. Et j’attends.
Je sens la voiture balloter sous moi. La route est mauvaise. Je peux entendre mes compagnons de voyage discuter entre eux à voix basse, respectant sans doute mon sommeil. Ce détail me donne envie d’ébaucher un sourire ironique, mais je m’abstiens. Quelle délicate attention de leur part. Fallait pas. Vraiment. Tout comme le merveilleux cadeau qu’ils m’ont fait. Ces deux splendides bracelets, un a chacun de mes poignets. J’ai envie de bouger et de m’étirer, mais j’ai décidé de simuler encore un peu mon sommeil afin d’avoir mon dernier moment à moi. Sous mes paupières, j’essaye de me rappeler ce qu’il s’est passé depuis qu’ils m’ont arrêté. Depuis la mort de ma mère.

Coupable.

Il n’y a eu aucune surprise. Je me demande même pourquoi ils ont fait un procès, ma culpabilité était évidente. Je n’ai jamais nié mes actes, je ne les ai même pas minimisés. Mais je suis l’exemple sans doute. La preuve que même les riches et célèbres peuvent être jugé et condamné. Idée totalement stupide, d’ailleurs. Tous ces bourges s’en sorte dès qu’ils font appel à quelques unes de leurs connaissances. Et rapidement ils retrouvent leur petite vie.
Mais moi je n’ai pas jugé utile de faire marcher mes contacts. Et pourtant j’en ai un certain nombre. Je n’avais pas envie de retrouver ma vie d’avant. J’ai envie de m’éloigner. Et c’est ce qu’ils ont projetés pour moi apparemment.
Le juge a décidé que je devais être envoyé loin. Soit disant à cause de l’effet de foule que je provoque. Je suis persuadée qu’il ne s’attendait pas à ça lorsqu’il a vu les milliers de personnes réunies autour du tribunal, qui scandé mon nom en tant que fervent fan, persuadé de mon innocence. Ils criaient mon nom en pleurant, m’assurant leur confiance, que je n’étais qu’une victime du gouvernement. Et moi je leur souriais en retour, en leur attribuant cependant des noms pas très catholiques que j’ai gardés pour moi.
Même les paparazzis étaient là, avec leurs flashs aveuglant. On se serrait presque cru à Cannes, pour la monté des marches. Il ne manquait plus qu’un tapis rouge. Je ne me suis pas gêné pour prendre des poses jusqu’à ce que mes deux charmants accompagnateurs me tirent par le bras violement. Il faut dire aussi que je n’étais pas très décente dans ma robe noire, si on peut appeler ça une robe, qui est faite pour tout sauf pour aller dans un tribunal. Courte. Très courte. Et je ne vous parle pas du décolleté.
Je me souviens de la tête du juge lorsqu’il m’a vu ainsi, c’était à ce tordre, mais je me suis contenté de lui faire un clin d’œil aguicheur.
Mon procès a duré plusieurs heures mais je n’y ai accordé aucune attention jusqu’à ce que le verdict soit rendu.
Sadismus. Apparemment c’est le nom de la prison. En Allemagne et très sécurisé a dit le Juge. Lui vous pouvez être sûr, ma tante lui a déjà rendu visite sous son bureau. Salope.

Les deux policiers assis à l’avant de la voiture ont arrêté de parler. Le silence n’est perturbé que par le bruit du moteur et par la pluie qui claque sur les vitres.
Je fini par ouvrir les yeux. Ma tête est appuyée contre la portière. Je jette un coup d’œil par la fenêtre, sans bouger. Il pleut fort. Le véhicule a ralenti. Une sorte de brouillard de pluie s’est formé, m’empêchant de voir le paysage de la campagne allemande. Je ne suis jamais allée en Allemagne jusqu’à présent. C’est un pays disgracieux je trouve, sans intérêts. Et apparemment c’est là que je vais passer le restant de mes jours. J’ai besoin d’une clope. Ça fait des heures que je n’ai pas fumées. Il m’en faut une là maintenant. Mais c’est deux abrutis sont non fumeur. Je leur ai déjà demandé.


Les deux flics mettent plus de dix minutes à se rendre compte que je suis éveillée. Aussitôt, celui qui conduit, un homme sans doute pas loin de la retraite, me parle. Est-ce que j’ai faim ? Soif peut-être ? Il n’est pas bien méchant. J’ai l’âge de sa fille il parait. C’est sans doute ce qui explique l’attention qu’il me porte. J’essaye d’être polie et je lui réponds un ‘‘Non merci’’ accompagné d’un sourire. Je suis adorable. On me donnerait le bon Dieu sans confession.
Je retourne à mon observation du paysage inexistant.
Au bout de quelques minutes je sens un regard sur moi. Je lève les yeux. Dans le rétroviseur je rencontre ceux du deuxième flic. Plutôt mignon. Je lui fais un clin d’œil avec un sourire en coin et il détourne immédiatement le regard avec un air mal à l’aise.
Je me détourne à mon tour, un rire sur le bord des lèvres que je contiens.

On va arriver.

Je ne réponds rien.
La voiture finie par s’arrêter. L’un des flics ouvre ma portière et je sors sans même lui porter un regard. Il tend un parapluie au dessus de ma tête et de la sienne mais je m’en fou royalement et j’avance sous l’eau qui trempe rapidement ma robe indécente et la petite veste de tailleur que j’ai mise par-dessus. Il ne fait pas très chaud. Même froid. Mais ce n’est pas grave.
J’avance doucement, les yeux fixé sur ce qui va être ma nouvelle demeure et soudainement, je ne suis pas aussi rassuré que je l’étais auparavant. Cette bâtisse sombre et imposante me fait peur, mais je n’en montre rien. Je garde mon visage fermé avec un air de ‘‘je m’en foutisme’’ digne de ma personnalité.
Les portes s’ouvrent. Impressionnante. Je sais que ce sera la seule fois qu’elle s’ouvriront pour moi. Je ne ressortirais pas d’ici sauf les pieds devant, et encore… Je me sens faible. Où est passé Hell ? Cette sale gosse arrogante et nonchalante ? Loin. J’ai l’impression de redevenir la petite Gabrielle l’espace d’un instant. Je suis si petite face à cette prison. Ici je ne suis rien. Moi qui étais tout. Je n’ai plus la célébrité, ni la richesse. Je garde cependant ma beauté, elle restera mon seul atout ici. Bien que je sais pertinemment que leurs tenues ne risquent pas d’être à la mode et de me mettre en valeur.

Mes deux amis me poussent légèrement le dos pour que j’avance. J’avais arrêté ma marche sans même m’en rendre compte. On s’approche doucement et je savoure mes derniers instants de semi-liberté. Ça ne sera pas le paradis je le sais. Mais Hell vit en enfer et je ne regrette rien.
Je respire calmement une dernière fois l’air frais. Quand faut y aller.
J’ai vraiment besoin d’une clope.
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Sean Weiss
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MessageSujet: Re: Hell en Enfer. (pv Sean) Hell en Enfer. (pv Sean) EmptyJeu 27 Mai - 8:31

Tracy Chapman - For you

    Que des ennuis. Cette présence ici n’attirera que des ennuis quant à la gestion et à l’ordre de mon établissement. Ça n’est pas la première célébrité qu’on accueille ici. On a déjà eu un mannequin, un homme. Il n’a pas fait long feu. Il était la coqueluche de tout ce qui était le moindrement dépravé dans cette prison. À peu près tout ce qui avait une queue lui est passé sur le corps. Il est mort dans les douches. Quelqu’un lui avait lacéré son beau visage après s’être bien amusé avec. Les célébrités ne sont pas populaires ici, surtout lorsqu’elles s’attendent à un traitement de faveur. Non. C’est tout le contraire qu’elles reçoivent, en fait. La plupart des détenus qui croupissent ici sont des gens sans passé, sans valeur reconnue. Ils verront une étoile briller et préfèreront lui chier dessus plutôt que de la regarder miroiter. C’est tant mieux, parce que s’il devait commencer à se former des fanclubs dans mon établissement, je crois que je ne saurais pas comment y faire face. Ce serait le comble pour une prison, il me semble. Je soupire. J’ai consulté le dossier de notre nouvelle venue, tout à l’heure. Gabrielle Coleman. Matricule 232905. Ex mannequin. Meurtre, détention et consommation de drogue. Pas étonnant, pour une vedette. Ils sombrent tous là-dedans un jour ou l’autre. Probablement parce qu’ils savent qu’ils sont complètement pourris de l’intérieur, d’une façon ou d’une autre. J’ai vu ses photos, dans le dossier. C’est là que j’ai compris que ça ne serait pas facile. Elle est belle. Foutrement belle. Elle a un air du fantôme d’un juif affamé, mais malgré tout elle dégage quelque chose d’attirant. Ça doit être le regard. Des femmes qui ont un regard comme celui-là, je m’en méfie. C’est pour ça que j’ai préféré l’accueillir moi-même. Je ne voudrais pas qu’un de mes employés se fasse avoir dès le départ par ces grands yeux et lui offre un traitement de faveur. Avec moi, elle n’aura droit à rien. Je me connais suffisamment pour le savoir. Je la vois déjà se pointer ici, la tête relevé et le menton bien fier, défiant le monde entier parce qu’elle a plus de valeur que nous tous réunis. Elle ne sera pas une reine ici. Elle sera traitée comme la merde qu’elle est. Et une merde, soit on lui marche dessus, soit on la jette aux rebus. Elle a été jetée ici, dans cette poubelle du monde qu’est Sadismus. Et ce sont les autres déchets qui vont la piétiner. Ils n’aimeront pas cette attitude fendante que je lui imagine. Ils n’aimeront pas son beau visage et ils n’aimeront pas ses manières de gosse pourrie gâtée. Je les connais, mes détenus. Mieux qu’ils le pensent. Je les observe constamment : leur bassesse et leur médiocrité me fascinent.

    J’ai la surprise, en arrivant dehors, de trouver une femme quasiment pas vêtue. Non. Suis-je réellement surpris ? Je ne crois pas. Les prisonniers arrivent le plus souvent ici avec leurs propres vêtements. Ils ont le droit de les garder, mais on leur donne ici des vêtements de seconde main qui sont des dons provenant d’un peu partout. Cette robe sexy, c’est la dernière qu’on lui verra. Elle aura le droit de la garder, c’est sûr. Mais je ne lui conseille pas de la porter. Je m’approche. Il fait une pluie battante et de loin, je ne distingue pas ses traits. Il ne me faut pas franchir plus de quelques mètres pour que ma chemise soit entièrement trempée et me colle à la peau. Je m’arrête face à elle, face à une seconde surprise. Elle n’a pas le regard fendant et confiant que je lui imaginais. Elle n’entre pas ici comme une reine. Le menton est bien relevé en signe de défi, mais le regard ne suit pas. Eh bien tant mieux. Elle comprendra plus rapidement qu’elle a intérêt à faire profil bas. Aussi, elle n’est pas aussi belle que sur ses photos. Trop, et pas assez. Comme toutes les autres. Pas vraiment surprenant, en fait. Les mannequins sont rarement aussi parfaits que sur leurs photos. Sur ordinateur, on tire profit de leurs petits défauts, on les rend « séduisants », on modifie l’éclairage, les ombres, etc. Je ne comprendrai jamais pourquoi on admire ces personnes. Ce sont les photographes et les experts de la tablette graphiques que l’on devrait acclamer. Ici, devant moi, son air de fantôme affamé n’a pas le moindre effet captivant. Je plante mon regard dans le sien pendant un moment, la mesurant sous plusieurs angles.

    -Vous pouvez disposer, je dis aux hommes qui l’ont conduite ici. Je prends la relève.

    Je tends la main pour récupérer les clés des menottes de la détenue. Le premier me les donne et je les glisse dans ma poche. Plusieurs gardiens un peu laxistes font l’erreur de leur retirer les menottes avant de les avoir enfermés dans leur cellule. Grave erreur. Mieux vaut d’abord avoir tâté l’attitude du prisonnier. Des mains libres sont dangereuses. Moi je ne dérogerai pas à mes règles.

    -Prenez en soin, me dit le second.

    Je tourne le regard vers lui, froid. Il couve la prisonnière d’un regard presque chaleureux. Il s’est fait prendre à son jeu. Je n’ai pas l’intention de prendre des gants blancs pour m’occuper de cette jeune femme. Ça n’est pas dans mes habitudes. Je ne lève la main sur des prisonniers que si ceux-ci me témoignent une violence évidente. Je ne suis pas un violent. Je me défends, c’est tout. Mais je ne me défends pas que des attaques physiques. Les attaques verbales aussi, trouvent un adversaire en moi. Je fronce les sourcils et regarde les deux hommes quitter le terrain de la prison. Je verrai à ce que cet homme ne remette plus les pieds dans mon établissement. Il n’a pas le cœur assez solide pour traiter les prisonniers qu’il m’amène avec le sang-froid que cela nécessite. D’un geste nonchalant, je désigne la porte d’où je suis venu à la prisonnière. Bien sûr, comme tous les autres, elle n’éprouve aucune hâte à pénétrer les murs de l’édifice. Je soupire et, ramenant mon regard vers elle, je lui prends le bras pour qu’elle avance avec moi. Je n’aime pas toucher les détenus. J’ai l’impression de mettre le doigt sur la souillure du monde. Finalement, je devrais peut-être prendre des gants blancs, lorsque je traite avec eux. Mais au sens propre, bien sûr. Propreté. Souillure. Si j’avais un brin de sens de l’humour, je trouverais sûrement cela rigolo. Mais je n’ai pas d’humour. On me le reproche souvent. Je ne m’en formalise pas. Pour faire mon travail, on n’a pas besoin de cela.
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MessageSujet: Re: Hell en Enfer. (pv Sean) Hell en Enfer. (pv Sean) EmptyJeu 15 Juil - 8:44

Ma vie s’achève ici. Je le sais. Ce qui se passera après que j’ai passé ces portes sera tout sauf une vie. Sadismus. Mais ce n’est pas la mort, non. C’est pire. On nous laisse en vie, de manière à ce que l’on puisse admirer durant nos nombreuses heures d’ennuie, notre déchéance et la déchéance du monde dans lequel on vit… dans lequel on vivait… Et ma déchéance à moi est si grande. Il y a un mois encore, je défilais sur les podiums, sortais, couchais, m’en mettais plein le nez avec tout ceux à qui je faisais de grands sourires amicaux juste parce qu’il avait le privilège de faire partie des Very Important Person et de posséder une carte doré qui leur servait autant à payer les bouteilles qu’à faire des lignes, mais au fond, je ne pouvais pas les voir. J’étais Hell, déesse des enfers, une beauté démoniaque et malsaine, une grande gueule à qui on n’ose pas faire de réflexions. J’étais Reine de mon monde de pourris. Je le sais. Mais maintenant… Maintenant… Je ne suis plus rien et mes soit disant amis m’ont oublié…

Je marche lentement vers cette prison qui m’attend. Je ne suis pas pressé. Qui le serait dans pareil circonstance ? Personne. Et la pluie qui m’a depuis longtemps trempée jusqu’aux os ni change rien. Je préfère encore rester là, sous les trombes d’eau glacé. Mais une main me tient fermement le bras et me tire. Je n’ai pas le choix. Je n’ai plus le choix. Je ne sais même pas qui est cet homme. Un gardien sans doute. Il est trempé lui aussi.
Mes deux accompagnateurs sont partis. J’en aurais presque rit lorsque le second fit cette réflexion ridicule. Où croit-il que je vais celui là ? Ce ne sera pas un centre de vacance ! Pourquoi devrais-je être bien traité ? Non. Je veux être traité comme les autres. Je ne veux pas de privilège. Si j’en avais voulu, j’aurais fait marcher mes contacts. Parfaitement. Si j’avais voulu, si j’en avais prit la peine et le temps mais ce n’est pas le cas alors pourquoi être mieux traiter ?
Je dois avoir un côté Sado-Maso pour résonner ainsi. Je suis une pourrie et je veux qu’on me traite comme une pourrie. Dans une autre situation j’en aurais rit aux éclats. Mais je ne peux pas. La seule vue de cette prison me noue la gorge douloureusement. J’essaye de ne pas le montrer, je garde tant bien que mal mon masque neutre avec ce soupçon d’insolence qui m’est habituel. Je ne fais même plus attention à mon accompagnateur, mes yeux restent rivés sur ces portes. Ces grandes portes qui ne vont pas tarder à se refermer sur moi. J’essaye de ralentir le pas au maximum, de retarder l’échéance. J’ai peur. Je sais, j’ai dis que je ne regrette rien, que si c’était à refaire je le referais, je sais tout ça mais j’ai quand même peur. Je voulais du changement, j’en ai, mais la marche est si grande entre imaginé une vie en prison et la vivre réellement.
Une nouvelle vague d’angoisse me parcours au moment où je passe les portes et déjà, la pluie et l’air frais de l’extérieur me manque. L’air en général me manque. J’étouffe. L’angoisse s’est emparé de moi et je ne peux pas m’en débarrasser, surtout avec ces menottes à mes poignets qui frottent douloureusement sur ma peau et me rappelle à chaque instant ce que je suis à présent. Il faut que je me calme. Je ne veux pas que l’homme à côté de moi s’en rende compte, si ce n’est pas déjà fait. Je suis terrifiée, oui, mais plutôt crever que de l’avouer.
Je respire lentement, faisant ralentir progressivement les battements de mon cœur qui s’étaient emballés. C’est seulement à ce moment je prête réellement attention à ce qui se trouve autour de moi. Un couloir, vide, sombre. Sans grand intérêt. Il n’y a personne à par nous. Je trouve ça…… mort…… Je pourrais presque prendre ça comme un mauvais présage. Qu’importe. Je tourne enfin mon regard vers mon accompagnateur. Il n’a pas l’air très vieux. A peine plus âgé que moi. Il n’est pas mal mais… il a l’air… malade… amoché… Si c’est la prison qui l’a rendu ainsi alors qu’il est gardien c’est loin de me rassurer moi qui suis prisonnière.
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MessageSujet: Re: Hell en Enfer. (pv Sean) Hell en Enfer. (pv Sean) EmptyDim 1 Aoû - 14:22

    Je la vois qui m’observe de biais. Et je ne m’en formalise pas le moins du monde. Elle observe son nouvel environnement pour se familiariser avec lui et je fais partie intégrante de cet environnement. C’est un peu déprimant, il faut le dire. Je la quitte des yeux et observe à mon tour le couloir sombre et mal éclairé dans lequel nous nous trouvons. Toute cette prison a un caractère propre; elle sent la pourriture. Pas au sens propre. Mais tout ici est pourri. Les détenus, les gardiens. Faciles à corrompre, ce qui n’est pas forcément une mauvaise chose. Corrompus par le pouvoir, ils deviennent l’enfer des prisonniers. Mais s’ils sont corrompus par ses derniers, à l’inverse, ils deviendront à leur tour de la chair à pâté pour leurs collègues. Ici, mes employés peuvent pratiquement tout se permettre, ce qui rend la ligne entre ce qui est acceptable et ce qui ne l’est pas, des plus difficiles à déceler. Moi je me tiens loin de l’agitation générale. Je me contente de gérer mon établissement au mieux, ou au pire, aux dires des prisonniers. Je crois que ce couloir, le couloir que l’on voit dès que l’on entre, est le pire lieu de toute la prison. Il prend l’humidité du dehors et ses murs, son plafond, suintent. En général, ça suffit à donner une première impression plutôt efficace. Le couloir touche à sa fin. J’intime, juste d’une poussée sur son bras, de prendre à gauche. Je ne lui ferai pas visiter la prison en entier. Pour deux raisons. D’une, c’est tout à fait inutile. De deux; moins je passe de temps avec cette raclure, mieux je me porte.

    -Je vais tâcher de faire court et simple. Ici, vous n’êtes plus rien. En étant condamné à venir finir vos jours ici, vous avez perdu presque tous vos droits en tant qu’être humain.

    Si ça n’était que de moi, ils les perdraient absolument tous.

    -Droit à l’intimité. Oubliez tout de suite. Vous serez constamment entourée d’autres prisonniers. Droit à la sûreté. Terminé. Personne ne veillera sur vous entre ces murs. Plusieurs tenteront probablement de s’en prendre à vous et réussiront car personne ne sera là pour les en empêcher. Enfin, pour faire bref, si vous pensez à droit, dîtes-vous dès le départ qu’il n’est probablement pas …

    Je m’arrête de parler un instant, car je sens qu’une quinte de toux n’est pas loin. J’arrête aussi notre marche. Évitant de la regarder, je me racle la gorge longuement jusqu’à la sentir bien dégagée. Maudite toux … Je pousse la détenue pour qu’elle reprenne sa marche.

    -Pas valide, donc. Vous n’avez pas le droit de mourir. Je n’ai vu personne réussir à se suicider depuis que j’ai repris l’établissement ici. Les meurtres sont aussi proscrits. Rentrez-vous bien dans la tête que vous êtes ici pour purger une peine d’emprisonnement à vie et qu’il n’est pas question de raccourcir celle-ci. Grève de la faim ? N’y pensez même pas; vous seriez gavée de force. Les repas sont servis trois fois par jour, que vous soyez dans la cafétéria ou dans une cellule d’isolement. Des services d’infirmerie et de psychiatrie sont mis à votre disposition également.

    Je nous arrête devant la porte à ouverture électronique du secteur des prisonniers. Si je fais signe à la caméra, l’employé en charge du contrôle m’ouvrira la porte. Mais pour le moment, ça ne presse pas. De l’autre côté de cette porte, les prisonniers se trouvent tous dans leurs cellules respectives et feront un bruit d’enfer. Je n’ai pas envie de crier par-dessus des cris. Et la jeune femme que je tiens par le bras attirera sans doute les sifflements de la gente masculine. Je soupire.

    -Encore une chose; toutes les réclamations passent par moi. Et toutes les réclamations des détenus seront refusées. Donc si vos copains de cellules sont de gros porcs dégoûtants et que vous voulez en changer, vous feriez mieux de ronger vos bas, parce que rien ne changera. Est-ce que tout est bien clair ?

    Je laisse de côté tout un tas de choses, comme d’habitude. Mais je me dis que cette fille n’est pas idiote. Ça se voit dans ses yeux. Elle sait très bien à quoi s’attendre entre ces murs.
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