Sadismus Jail
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Il faut un début à tout [PV Alexander Acedon]

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MessageSujet: Il faut un début à tout [PV Alexander Acedon] Il faut un début à tout [PV Alexander Acedon] EmptyLun 23 Aoû - 16:03

La pire des prisons. Il paraît qu'elle existe, et que c'est Sadismus. Alors, dois-je me sentir flattée de m'y retrouver? J'en sais trop rien. Assise dans le fourgon, je ne me prive pas d'étaler mes jambes sur les genoux d'un des gardiens. J'ai de la chance que ces molosses restent impassibles. Ah, tiens, le véhicule s'arrête. Quoi, on est déjà arrivés? Je laisse un soupir franchement blasé et bien audible s'échapper de moi. Elles étaient confortables, les cuisses de ce mec! Bref. Je sors sans me faire prier, agitant mes menottes et les regardant d'un air dégoûté. Merde quoi, je suis pas une chienne, y a pas besoin de me tenir en laisse! Je me laisse sagement emmener jusqu'aux portes. Visiblement, quelqu'un m'attend. Je hausse les épaules et me plaque un sourire niais au visage : Sans doute un membre du personnel ou je ne sais quoi, qui va me faire visiter la prison et tout ça.

- Salut!

Bah quoi? Je vais pas prendre de gants! Du moins, pas tant que j'aurais ces deux fichus morceaux de métal au poignet. Tiens, j'ai envie de sexe, en plus. Sans déconner, ils auraient pas pu mieux choisir leur occasion, ces flics? J'étais sur un bon coup! Si ils m'avaient laissé deux minutes de plus, je me serais tapée cette nana qui croulait sous le pognon. Oh, et, c'est vrai... Ce soir, je devais assurer une soirée au club de strip-tease qui m'employait. Mon pote va m'en vouloir. Tant pis, de toute manière c'est pas comme s'il allait chercher à me retrouver : Vu ses délits, s'il vient à Sadismus, c'est qu'il s'est fait pincer.
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MessageSujet: Re: Il faut un début à tout [PV Alexander Acedon] Il faut un début à tout [PV Alexander Acedon] EmptySam 4 Sep - 11:28

Mal au crâne. J'ai l'impression qu'il va péter pour se répandre sur le sol. Il est trop rempli. Rempli d'envies, de pensées. De besoins. J'sais pas pourquoi j'y pense tellement alors que j'avais arrêté. Sûrement depuis ce prisonnier. Pourtant depuis que je m’intéressasi aux prisons je n’y avais plus pensé. Peut-être que j’ai un manque à combler une fois mon but atteint ? Je regarde la buée s'échapper de mes lèvres entr'ouvertes. Il fait froid. Mon regard gris lâche la substance éthérée pour se promener sur le paysage vide, filtré par les oppressantes portes de métal glacé.
Je frictionne mes jambes. Déjà dix minutes que j'attends par ce froid polaire ! Merde, ils ont déjà entendu le mot ponctualité ces boches ?! Je passe une main fébrile sur mon front, le dégage des cheveux épars qui le baignent, trempé d'une sueur froide. J'en veux. J'EN VEUX.

Battements de paupières. Mes yeux s'ouvrent, laissent place à une pupille qui se dilate, avide du rayon de lumière qu'elle pourrait capter par ce temps sombre et brumeux. J'sais pas combien de temps a passé. Juste que le crissement de roues sur les gravats m'indique que mon p'tit nouveau est là. Enfin ma nouvelle. Je passe un œil sur le dossier. Rose. Mes yeux repartent, pétillants d'intérêt sur le fourgon. J'aime mon job. Ca doit v'nir de mon côté concierge…Elle sort du véhicule. Mon regard s'éteint, se durcit pour devenir celui du gardien brut, froid. Celui avec qui t'as pas envie de te marrer. Elle franchit les portes, marche comme…Comme on se lève d'un pas machinal pour aller prendre un truc à tâtons dans l'frigo. Elle se fout de ma gueule ? Non, de la sienne en fait. De son destin à Sadismus. Ou alors elle est très… "Ignorante". Pour ne pas dire décérébrée.


- Salut !

J'hausse un sourcil interloqué, investi dans mon rôle. Réflexion faite, elle doit sûrement se foutre de tout. Peut-être croit-elle ne plus souffrir en se blasant de tout ? C'est sûr, sans attaches pas de souffrances, mais cherche le plaisir… Un peu comme moi, sauf que je fais quand même l'effort de faire semblant. Entre le faux-cul et celle qui l'affiche, c'est sûr qu'on lui donnerait raison. Je me retiens de lui sourire. On se s'rait sûrement bien entendus. Sûrement, mais un maton ne s'entend, par définition, pas avec un détenu. Ce que je vais faire ne sert strictement à rien pour ce genre de personnes et j'en ai pleine conscience. Cependant, il faut qu'elle sache où est sa place. Et j'ai toujours été consciencieux dans mon travail.

- "Salut !" ? J'ai comme l'impression que tu ne sais pas où tu es, 278275.

Premier rappel bouclé. Ici tu n'es rien. Un tas de chiffres. Un dossier à lire. Une pile de papiers administratifs. Rose Noctalis est une donnée. Et aussi un peu plus de mon boulot en cuisine. Un instant passe. Maintenant j'hésite : je n'ai jamais aimé violenter les femmes. Peut-être est-ce une réminiscence de mes origines anglaises…Allez savoir. Quoiqu'il en soit, j'sais pas quelle attitude employer pour la choquer un peu. Je veux que cette minette pose le pied dans Sadismus déchirée de dégoût et de douleur. De repentir aussi.
J'espère n'avoir pas trop l'air désarçonné. Soupir las. Je détache une des deux menottes, la met à mon poignet, tire d'un coup sec en m'avançant.


- Suivez.

Te traiter comme une bête. Je crois que c'est ça qui t'agacerait – Au vu de ta considération pour tes menottes. Oui. Te déchoir de ton humanité pour faire de toi moins qu'une chienne doit certainement te blesser. Je comprends Rose, toi aussi c'est ton égo ? Ainsi je fais ses bracelets métalliques vulgaire et lourde laisse. Je pénètre la prison avec moins de doutes et de lenteur que l'autre fois, monte quatre à quatre les escaliers menant à l'aile des prisonniers, lui imposant mon rythme pressé et intenable. Outre le fait que je suis hyperactif, c'est pour tirer un peu sur mon toutou. Ca m'amuse. Avant d'aller à sa cellule, je vais chercher un uniforme dans le tas d’habits négligés, parfaitement identiques, identifiables seulement par une suite de chiffres. A l’image de ceux qui allaient les revêtir. Mes yeux traînent, lisent les prénoms au travers des numéros. Je perds mon masque. J’ai du mal à le garder…’Mal au crâne, j’ai besoin de quelque chose pour m’aider à penser. A plus penser. Je sais pas en fait…J’ai l’impression que mes neurones se court-circuitent. Je lui tend l’habit du bout d’un long bras, tendu de manière automate. Est-ce que l’épuisement se lit sur moi ? J’espère pas. Surtout que je peux pas « aller me repoudrer le nez » -allez savoir avec quelle poudre...- alors qu’une dangereuse chienne attend là, impatiente d’entrer dans sa cage. Travaille.

- Enfile ça. Et tu pourras enfin être enfermée dans les règles de l’art.
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MessageSujet: Re: Il faut un début à tout [PV Alexander Acedon] Il faut un début à tout [PV Alexander Acedon] EmptyVen 10 Sep - 12:04

Ce type m'a l'air tout à fait professionnel. Bien sûr, c'est normal. Mais là... C'est too much. Il en fait trop, j'ai l'impression. Je hausse les épaules : Ah, c'est vrai que j'ai un matricule, moi. Six chiffres, quel ennui. Le jour où je saurais quel est son matricule, à lui, je vais aller l'enquiquiner avec, moi aussi. Juste pour voir. Curiosité malsaine, ouais. Enfin bref, on va pas s'étendre, hein.

- C'est bon, déstresse.

Sauver les apparences. Parce que je suis la pauvre victime d'un certain sentiment appelé appréhension. Légèrement, heureusement. Je suis frustrée, aussi. Bah ouais, j'ai encore cette foutue envie de sexe, figurez-vous. Comme quoi. Je laisse une expression dégoûtée se peindre sur mon faciès quand il défait l'une de mes menottes et qu'il se la met au poignet, en tirant. Hey, minute, il me prend pour quoi là? Bon, après tout, un peu plus ou un peu moins, je suis plus à ça près. Je le suis sagement, comme la parfaite fille bien docile que je peux être quand je le veux bien. Par contre monter les escaliers à ce rythme-là, c'est un vrai parcours du combattant. Je fronce les sourcils et essaie malgré tout de le suivre sans opposer trop de résistance, m'appuyant parfois à la rambarde. Je balaie rapidement la pièce du regard avant de me trouver nez à nez avec un uniforme des plus laids.

- Hey, attends, t'es sérieux? Tu veux que je mettes ça? Non non non, je refuse. T'as vu la tronche que ça a?

Je croise les bras sur ma poitrine. Rien que pour l'énerver. J'aimerais bien voir ce que ça peut donner si ce mec s'énerve, ou s'agace juste, même.

- 'Faudrait que tu te sortes le balai que t'as dans le cul, mec. C'est franchement chiant.

Ou comment faire un hors-sujet dans les règles de l'art, olé. Je hausse les épaules et laisse un soupir franchement ennuyé et très audible s'échapper de mes lèvres.

- J'ai pas envie de mettre ce truc. Et même si j'avais envie, comment tu veux que je le mettes avec les chaînes au poignet? 'Faut que je me désape devant toi? Pervers, va.

Je veux juste le provoquer. Ca peut être marrant. Je lui jette un regard faussement enamouré – en essayant de faire en sorte que l'aspect faux de ce regard ne soit pas trop visible – et lui fait un doux sourire, avant de me remettre à parler d'une voix mielleuse.

- On peut faire des choses beaucoup plus intéressantes, si tu vois ce que je veux dire.

J'ai envie de sexe et ce mec est là, juste devant moi. Alors pourquoi faire des manières, sérieusement? Autant lui faire du rentre dedans. Je serais bien curieuse de voir comment il va réagir à toutes mes humeurs et réactions différentes. J'avance de quelques pas vers lui et lui donne du plat de la main un coup assez franc dans le poignet, pour le faire lâcher les vêtements qu'il me tend. Sans cesser de le couver du regard, je penche légèrement la tête sur le côté, comme pour me donner un air plus fragile. Généralement, les mecs adorent ça. J'espère qu'il ne fait pas exception à la règle! Je me fous bien du fait qu'il soit un gardien et moi une prisonnière. J'ai envie d'une partie de jambes en l'air et il est juste là, alors il a intérêt à me laisser satisfaire mon envie. Après, je serais aussi sage qu'une image, promis – enfin, je vais essayer –. Je m'approche un peu plus et pose doucement ma main sur son torse, au niveau de son coeur. Ouais, j'aime sentir le coeur des gens battre sous mes doigts. Sérieux, si j'ai pas un peu de contact charnel là, maintenant, tout de suite, je vais péter un fusible. Bon, une gonzesse ç'aurait été mieux, mais on se contente de ce qu'on a, hein.
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MessageSujet: Re: Il faut un début à tout [PV Alexander Acedon] Il faut un début à tout [PV Alexander Acedon] EmptySam 18 Sep - 20:03

Ses bras se croisent sous sa poitrine, comme ceux d'une gosse, chétive et gâtée l'auraient fait. Les doigts rejoignent l'intérieur du coude, creusent des plis de plus dans son habit. Ses lèvres remuent. Je crois qu'elle dit quelque chose. Quelque chose de vulgaire.

- Hey, attends, t'es sérieux? Tu veux que je mettes ça? Non non non, je refuse. T'as vu la tronche que ça a?

J'aime sa manière de parler. Elle parle comme un mec. Je veux sourire. Mais j'peux pas. Je ne bronche pas, classe sa remarque comme inutile. Lui lance simplement un regard insistant, le regard dur et impérieux qu'on lance à une fillette coupable.

- 'Faudrait que tu te sortes le balai que t'as dans le cul, mec. C'est franchement chiant.

...What !? J'lui répondrais bien, tiens, qu'elle voie...Fait chier. J’ai l’impression d’être un garde du Buckingham Palace face à un touriste à la curiosité exacerbée. Je tique. Parce que je dois me sentir comme ça. Si je cède à son caprice, elle sera contente ? Elle me foutra la paix ? Eh merde, à quoi je pense ? Les prisonniers, on leur fait pas plaisir. Et puis, j'suis pas sa tantine...Un gardien de prison, avec un balai dans le cul, certes mais qui l'assume. Pas un groom dans un hôtel de luxe. Non. J'répondrais pas. Puis t'attends qu'ça.

- J'ai pas envie de mettre ce truc. Et même si j'avais envie, comment tu veux que je le mettes avec les chaînes au poignet? 'Faut que je me désape devant toi? Pervers, va.

Mes yeux se lèvent au plafond, exaspérés. J'ai dit que je répondrais pas…Allez. Concentre-toi sur un truc qui ne soit : 1) Pas cette folle.
2) Pas ta came.
3) Pas agréable, tu risquerais d'être aimable avec elle.
Je crois que je viens actuellement de décrire 'faire le vide en soi'. Ses pas résonnent sur le parquet froid. Elle détruit avec eux une distance qui n'était presque pas. L'embryon d'un peu de tranquillité.


- On peut faire des choses beaucoup plus intéressantes, si tu vois ce que je veux dire.

Les vêtements que je tenais tombent au sol dans un petit bruit de froissement. Avant que je ne fasse le geste de les ramasser –saloperie de dépendance- sa main se pose sur mon torse, le monte lentement, avec une douceur et une subtilité proprement féminine. Où il faut, quand il faut, comme il faut. Le genre de trucs qui foutrait la gaule à pas mal de mecs…
Moi je préfère cette brutalité, parfois maladroite…Parce que les filles m’énervent. Elles croient tout savoir. Le pire c'est qu'elles arrivent à donner l'impression aux autres que c'est vrai. Mais j'ai l’esprit trop perdu pour m’attarder sur ce fait. Allez. On va s'amuser un peu. Parce que j'en peux plus de rien foutre. Et que je sais plus qui être, les nerfs court-cricuités par mes besoins.
Je lui rends ses caresses, ses caresses de fille. Comme une femme l’aurait fait, douce, voluptueuse. Glisse ma main pâle sous le haut qui sera remplacé par l’affreux uniforme. Parcours sa gorge d’un souffle chaud, qui donnerait presque l’impression d’être désireux. Un sourire étire silencieusement mes lèvres, qui se nichent au creux de son oreille. J’y murmure d’une voix tout à fait naturelle, tranchant avec la situation.


- Je suis gay, chérie.

Les vêtements sont ramassés, tombent lourdement, plus pesants encore que ce qu'ils paraissaient dans ses bras, écrasés par ma main.

- Allez, change-toi. Si t'es si pressée que ça, tu peux le faire devant moi, en espérant me faire virer de bord en cours de route. Sinon y'a toujours ça.

Je pointe du doigt des chiottes délabrées, assez ouvertes pour laisser voir leur misère et leurs occupants au reste de la prison. Faudrait faire laver ça par les prisonniers, un d'ces quatre. Si quelqu'un y pense…
Mon pied rejoint les barreaux de la cellule et je croise les bras sur mon torse, comme elle l'avait fait avant, avec un sourire. Pas malicieux. Pas heureux. Même pas sadique. Juste cet éternel sourire gênant, qui n'a sa place nulle part. Sur aucun visage, sauf sur le mien.
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MessageSujet: Re: Il faut un début à tout [PV Alexander Acedon] Il faut un début à tout [PV Alexander Acedon] EmptyMer 22 Sep - 16:48

Ha, foutu besoin. Je vais péter une durite, si ça continue. Connerie. L'espace d'un instant, ce type me fait croire qu'il est hétéro, de par ses gestes. Je crois presque qu'il va craquer, quand je le sent glisser une main sous mon haut, et qu'il laisse un souffle agréablement chaud parcourir ma gorge. Le vicieux, il sait ce qui peut faire frémir des nanas. Je glisse une main dans sa nuque alors qu'il arrive à mon oreille. Et là... Je sais plus quoi faire. Abruti. Il m'a vraiment fait croire. Prémédité? Bon sang, ça devrait être interdit de tenter quelqu'un au point de lui faire avoir de faux espoirs.

- Connard.

Oups, c'est sorti tout seul. Tant pis. Je sais même pas s'il l'a entendu, vu que je l'ai grincé entre mes dents. Qu'il attende seulement, je vais me venger. Mais première étape : Combler cette foutue envie, irrépréhensible, de sexe. Il me remet les vêtements dans la main. S'ils étaient pliés avant, là, ils ont plus l'air d'avoir été repassés – okay, j'exagère un peu, mais c'est un détail –. Je laisse volontairement une moue dégoûtée se peindre sur mon visage quand il me désigne les sanitaires. On doit se les peler, dans ces chiottes, en hiver! Et il se met à marcher vers une cellule. Si je le suis dans les premiers pas, je m'arrête net alors qu'il croise les bras sur son torse. A tel point que la chaîne qui nous relie est tendue au maximum. J'ôte mes bras d'en-dessous des vêtements qu'il m'a donnés, qui tombent à nouveau à terre alors que je le regarde droit dans les yeux.

- Oups. Pas fait exprès. Ca m'a glissé des mains.

Ca doit être drôle, de l'énerver. En fait, je dois être encore un peu gamine, vu comment j'ai envie de jouer avec lui.

- Et on peut avoir envie de sauter quelqu'un sans pour autant que ce soit de notre orientation sexuelle.

Je lève un peu le menton d'un air fier. Presque impérial. Et en même temps, je croise les bras sous ma poitrine. Comme lui. Et exactement comme je l'ai fait avant. Je ne le quitte pas de mon regard froid, comme si j'attendais qu'il fasse quelque chose.

- Par exemple, regarde mon cas. Je suis bi, mais je préfère les filles. Et ça m'empêche pas de vouloir combler des mecs.

Voilà que j'étale ma vie. Bah, tant pis. De toute manière s'il a lu mon dossier, il verra bien pourquoi je suis ici. Prostitution. Un terme bien péjoratif pour des gens qui se contentent d'assouvir les besoins primaires – autrement dit, les besoins sexuels – de monsieur X et madame Y.

- Allez, sois sérieux. C'est quand que t'as baisé la dernière fois, hein? Tu sais, je peux être une très gentille fifille si tu acceptes.

Je m'approche d'un pas, donnant l'air que c'est inconsciemment que j'avance vers lui. En fait, je crois que j'ai compris. Il a parlé de le faire virer de bord en cours de route. Il veut voir une gonzesse se désaper? Okay. Il va être bien servi. Je m'approche encore de quelques pas, juste pour que cette immonde chaîne soit un peu moins tendue et ne m'empêche pas de bouger comme je le souhaite. Lentement, j'enlève mon blouson et le fait tomber à terre avec les fringues dont il veut que je me vêtisse. En fait, il fait un peu frais, ici.

- Je suis sûre... Non, en fait je suis certaine que t'as des besoins primitifs à assouvir. Tu verras.

Je défais lentement la boucle de ma ceinture à clous, et la pose à terre. Tout en continuant d'avancer, pour être toute proche de lui. Et je me défais de mon pantalon, puis de mes boots. Une fois à quelques centimètres de lui, j'enlève mon haut, tout en le regardant toujours droit dans les yeux. Pour les sous-vêtements, il se débrouillera. Je vais pas faire tout le boulot, non plus!

- T'as une vie sexuelle, au moins?

Je veux juste le faire craquer, doucement. En fait, on se les caille, ici. Je tourne la tête, à la recherche d'une éventuelle fenêtre ouverte.

- Allez, si t'es sage, je te filerais de la came.

Je sais même pas pourquoi j'ai dit ça, c'est sorti tout seul. Oh, je dois bien en avoir un peu dans les poches de mon blouson. Je joue un jeu dangereux, je sais. Je crois que le pire, c'est justement que j'en ait conscience. Rah, je me les caille, moi! Je m'approche et me colle contre lui, posant le menton sur son épaule d'un air faussement innocent. Viens, Tom; Jerry t'attend de pied ferme.
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